Cet hiver, on part sur les cross ! Les feuilles tombent, le froid s’installe avec la pluie voire la neige et les premières gelées débarquent : cela annonce la saison cross…

Inspirez profondément et sentez-moi cette bonne odeur de boue mélangée à ce reste d’herbes arrachées par les pointes de cross ! Eh oui nous y sommes enfin, à cette saison cross. Si pour beaucoup cela signifie fin de la saison ou début de la saison de ski, rando, c’est surtout le début de la nouvelle saison pour les crossmen. En bon gros trailer, vous ne voyez que des heures et des heures de courses ou de sorties longues, mais si on y regarde de plus près il  y a beaucoup de similitudes entre les deux épreuves. Tout d’abord, cela se court en nature, bien souvent avec de la boue, sous la pluie, quelques passages d’obstacles. Sur le cross aussi on a le choix de la distance, comme sur le trail : court ou long. Contrairement au trail, en cross vous courez toujours plus ou moins en groupe donc, jamais, vous ne vous retrouverez avec personne devant ou derrière. Le public, présent tout le long du parcours vous encourage avec ferveur. L’intérêt d’y accrocher un dossard ? Vous permettre de garder la forme, de gagner de la vitesse ou…la garder, voire de découvrir une discipline. De plus, ce sont les rares épreuves que l’on retrouve en saison hivernale ! Les conditions météorologiques sont souvent défavorables avec du vent, de la pluie, le froid et même parfois la neige. Le parcours y est difficile par la présence de bosses, obstacles, (troncs ou bottes de paille) il faut alors une grande force de caractère pour  suivre les autres.

Le cross est très complet niveau entraînement :

  • développement de la vitesse de base : départ rapide
  • phase endurance durant la course
  • changement de rythmes avec les relances, virages, obstacles etc…
  • accélérations pour rependre des places
  • sprint final

.

Afin de travailler autour de ces quatre thématiques : vitesse, endurance, capacité anaérobie et VO2max, le travail nécessite une assimilation et donc une récupération de 72 heures au minimum entre les séances. En outre, la patience et la confiance dans votre stratégie de course sont des vertus principales. Par conséquent, ne paniquez pas si les choses ne semblent pas aller dans votre sens. Un virage serré autour d’un arbre, un chemin étroit, même une traversée d’un fossé à un moment clé qui va forcer les coureurs à ralentir et à accélérer à la sortie de l’obstacle, pour maintenir la position. Les athlètes dans les premières positions ont un avantage important car ils ont une vue claire sur ces obstacles. Lorsque vous vous déplacez dans le peloton, le ralentissement dans chaque obstacle est plus sévère du fait qu’un plus grand nombre de personnes tentent de négocier l’obstacle. C’est un peu similaire à se retrouver à la fin d’un embouteillage : ceux à l’arrière perdent un temps précieux, et sont alors contraints d’accélérer après l’obstacle pour tenter de retrouver la position, mettant ainsi encore plus à mal le physique.

Nous vous ne voyez pas le rapport entre les deux ?  Bon ok, vous devez vraiment regarder de près et oublier vos bâtons, votre sac, votre ravitaillement, vos couches de vêtements…mais honnêtement dans les deux cas, on aime courir en nature et se salir.

Alors vous en êtes pour le prochain ?

Écrit par Alexia Jacquot